DésinformationUn nouvel enjeu est apparu dans nos sociétés connectées : la désinformation de masse. Nous nous limiterons ici à la désinformation anti-science, mais elle est surtout politique. Personnellement, je reçois sans cesse des e-mails visant à décrédibiliser le savoir sérieux concernant le coronavirus, les vaccinations ou le réchauffement climatique. Je remarque, dans ces e-mails contradictoires, qu'il s'agit moins d'affirmer une opinion, que de provoquer un doute et un affolement, pour discréditer le sérieux et la compétence.

Lutter contre ce type de désinformation demande deux choses : 1/ comprendre la valeur de vérité des savoirs acquis scientifiquement 2/ distinguer entre énoncés scientifiques et énoncés pseudoscientifiques (ou carrément mensongers et manipulateurs).

Comprendre pourquoi la connaissance scientifique apporte des informations sérieuses exige une formation. Il faut avoir une idée de ce qu'est la science, et ensuite juger si les informations données y sont conformes. Or, ce second problème est très difficile, sans l'aide des gens compétents dans le domaine concerné.

En effet, nul ne peut s'improviser spécialiste et vérifier par lui-même les résultat des sciences avancées. Il faut se fier à  l'avis de scientifiques compétents et juger s'ils apportent un faisceau d'arguments concordants et vraisemblables. Il faut aussi avoir confiance dans le corps professionnel des scientifiques. Cette confiance, les illuminés, les gourous, les professionnels de la méfiance complotiste et les employés des « usines à trolls » tentent de la saper.

Les réseaux dits « sociaux », le mailing de masse, est utilisé à des fins de propagande et de déstabilisation par des États qui disposent d'une puissance d'investissement du web considérable. Une protection de même niveau serait nécessaire. Le doute sur la science et sur les informations objectives n'est pas que l'affaire d'illuminés. Elle sert aux États agressifs aussi à semer le doute et à déstabiliser les populations. 

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