Après avoir montré l’affinité originaire de la philosophie et des diverses sciences (qui, pour beaucoup, en sont une dérivation selon un processus séculaire d’autonomisation disciplinaire), nous défendons la thèse selon laquelle il est indispensable aux philosophes, pour être à la hauteur de leur vocation, de garder un lien étroit avec la culture scientifique (en particulier celle des sciences humaines). Depuis l'Antiquité, la philosophie dite « naturelle »  s'occupe de la réalité, tente de la comprendre et d'avoir prise sur elle.

Une différenciation et une autonomisation des sciences se sont produites à partir du XVIIe siècle et surtout à la fin du XVIIIe siècle. La relation entre philosophie et science est devenue asymétrique, puisque pour des raisons liées à la nature et la spécificité du problème philosophique, les savants ne bénéficient qu’indirectement de l’éclairage des philosophes, tandis que ceux-ci se doivent d'être informés des avancées scientifiques. Par ailleurs, les sciences ne peuvent se passe d'une réflexion épistémologique et ontologique, que celle-ci se fasse en interne ou de l'extérieur. Il y a nécessairement une zone d'intersection entre scinece et philosohie.

 

Voir l'article : Pensée philosophique et pensée scientifique