Dans le langage courant, le bien désigne ce qui est jugé favorable, correct, ce que l’on approuve et qui apporte une satisfaction. D'un point de vue pragmatique, le bien correspond à ce qui favorise la vie, le bien-être, la dignité. Cependant, dans l'univers humain interviennent aussi la responsabilité et l'intentionnalité. Le bien n'est pas un simple bienfait dû à un évènement fortuit, c'est la conséquence d'actes sous-tendus par une intentionnalité individuelle ou collective.
La métaphysique a fait du bien une entité abstraite générale. Au IIIe siècle en Perse, les manichéens opposaient le bien et le mal. Dans la religion chrétienne, le bien a été situé comme ce qui continue l’œuvre de Dieu, jugée nécessairement bonne.
La définition du bien demande une réflexion éthique qui hiérarchise les principes et définisse le, ou les, principes supérieurs, dont les autres découlent. De par la diversité des enjeux, divers aspects positifs peuvent se contrecarrer. L'éthique doit donc hiérarchiser les biens et éventuellement désigner un souverain bien.
La philosophie peut faire des propositions sur le bien pour l’Homme, mais les choix possibles dépendent de divers facteurs dont le degré d'avancement de la civilisation dans laquelle elle se situe. Il faut avoir la modestie d’admettre que, même si la démarche est rationnelle, elle repose sur des postulats et qu'elle ne peut prétendre à la vérité.
Selon l'éthique adoptée (épicurienne, stoïcienne, kantienne, etc.), la définition du bien variera. Pour un épicurien, le bien consiste en un usage raisonné des plaisirs, pour un stoïcien dans l’exercice de la vertu, pour Kant, le bien consiste à agir selon des principes universalisables. Le souverain bien dans une éthique de la puissance aboutira à justifier le mal identifié d'un point de vue pragmatique (tuer et faire la guerre par exemple)
Dans le cadre d’une éthique humaniste, faire le bien, c'est agir individuellement et collectivement de façon à créer les conditions permettant la vie, la santé, la dignité, la sérénité, la liberté, pour chacun. Agir ainsi suppose une intentionnalité visant à respecter et à défendre les valeurs humaines. Faire le mal, c'est l’inverse, c’est détruire intentionnellement l’humanité en l’Homme.
L'éthique se décline en pratique dans une morale qui donne des principes ou des règles de conduite.
Voir aussi les définitions : Humanité, Mal, Choix moral.