Les profits réalisés grâce aux abonnements imposés pour avoir accès aux revues scientifiques interrogent. La restriction de la diffusion du savoir scientifique et la transformation de cette diffusion en un système lucratif pose un problème éthique et pratique.

L'économie lucrative des revues scientifiques pose un problème éthique et pragmatique. Marin Dacos est un auteur et informaticien français, ingénieur de recherche au CNRS, engagé dans la lutte pour l'open édition et le libre accès. Il écrit :

«Dans le monde de la recherche scientifique, publier ses travaux est un passage obligé. Cela permet aux chercheuses et chercheurs de faire connaître leur travail mais aussi d’être identifié par leurs pairs et pourquoi pas d’obtenir un poste, à condition d’être publié dans les bonnes revues. Sauf que cette mécanique de publication – qui permettait à la base de faire circuler le savoir – est devenue une vraie chasse gardée économique : celle des éditeurs scientifiques. Quelques grands noms comme le neerlandais Elsevier ou le groupe Springer/Nature se partagent un marché juteux et privatisent au passage des travaux scientifiques la plupart du temps financés par des fonds publics ».

Nous mettons régulièrement à jour dans Philosophie, science et société le dossier du libre accès. L'idée du libre accès par le web dérive de la culture de l'open source née dans le milieu informatique au début de sa diffusion dans le grand public. Les valeurs de l'open source sont : liberté, gratuité, partage et collaboration. Il serait heureux qu'elles s'étendent et concernent l'ensemble du savoir. Le libre accès au savoir est aussi l'un des principes de la philosophie des Lumières. 

Voir le site de Marin Dacos : https://marin.dacos.org/

Voir  l'article : Open access, libres accès, science ouverte.

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